Dissections d’Acanthaster planci

En ce mercredi 26 Février 2014, le laboratoire de Sciences de la Vie et de la Terre du lycée français Jean Marie Gustave Le Clézio de PortVila a accueilli plusieurs invités particuliers de 7h30 à9h30.

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Comme chaque mercredi matin depuis le début de l’année scolaire, les 19 élèves de 2nde de l’enseignement d’exploration Sciences et Laboratoire se sont penchés sur le problème épineux des Acanthaster planci.

Ces étoiles de mer ont la triste faculté de dévorer les coraux lorsqu’elles envahissent, entre autres, les récifs coralliens ni-vanuatais.

Cette troisième séance de 2h avait pour objectif de faire réaliser aux élèves des dissections de celles que lon appelle aussi “coussin de belle mère” ou parfois encore “couronnes d’épines”. Au menu, 6 Acanthaster planci étaient à disséquer, fraîchement arrivées vers 7h45 du Département des pêches de Port-­‐Vila par le biais de Mr Dumas, chercheur pour l’I.R.D (Institut de Recherche et de Développement), qui travaille sur ces sujets préoccupants depuis plus de deux ans et qui a proposé de collaborer avec une classe du lycée français cette année.

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Accompagné du stagiaire qu’il encadre, Grégoire, il présenta d’abord la technique pour atteindre les gonades d’une acanthaster sans se faire piquer par une des nombreuses épines venimeuses. Puis ce fut au tour des 18 élèves présents ce jour-­‐là de se confronter par groupe de trois à un des six spécimens, morts de puis quelques heures seulement mais bien présents dans la salle. Comme cela fut rappelé en début de séance par Mr Boutaud, professeur de S.V.T et ensuite par nos scientifiques partenaires, on ne réalise pas une dissection pour le « plaisir ». L’objectif ici pour nos chercheurs en herbe consistait à repérer et isoler les gonades (organes produisant les spermatozoïdes ou les ovules)

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Celles-­‐ci sont situées dans chacun des bras (on en compte une quinzaine en moyenne), et la mesure de leur poids permet d’évaluer le degré de maturité des animaux. Il faut noter qu’une acanthaster peut libérer jusqu’à 60 millions d’oeufs par ponte !

Ainsi, les élèves de 2nde, après avoir pris la mesure de la tache qui les attendait et s’être équipés en conséquence, ont pu tester leur talent de manipulateur hors pair. Vers 8h30, alors que les premiers bras avaient été déjà dépouillés de leurs gonades mâles ou femelles, nous avons reçu la visite d’invités encore plus inattendus.

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Tour à tour et à l’initiative de leurs professeurs Mmes Langlais et Pontoizeau, les élèves des classes de grande section de maternelle vinrent jeter un coup d’œil de scientifique averti peu avant des dangers de l’Acanthaster planci. Ils ont profité de leur venue pour superviser le travail de leurs aînés.

Au terme de cette séance, vers 9h30, six acanthasters ont été disséquées soit près de 90 bras pour une masse totale de 200 g de gonades mais surtout une cinquantaine d’élèves ont pu participer de plus ou moins près à la réussite de cette matinée reliant le travail mené au lycée à la réalité du terrain.

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L’objectif du projet étant de voir comment il est possible de valoriser la biomasse dAcanthaster planci, la suite consistera à réaliser deux expériences distinctes à partir des restes de dissections. L’une visera à produire puis si possible extraire du biogaz (méthane) grâce à des systèmes simples appelés « digesteurs ». L’autre aura pour but de fabriquer et tester un compost (engrais) sur des plants de maïs. Nous souhaitons bonne continuation à tous les élèves, aux plus grands dans leur découverte du monde de la recherche à travers ce projet local comme aux plus petits dans leur initiation aux sciences au lycée français de Port-Vila.

 

Article écrit par Mr Peype, professeur de Sciences Physiques et Chimiques, relu et corrigé par les autres personnes responsables du projet, Mrs Boutaud et Dumas.